Le 23 mai dernier, les adhérents de l’UNIC se sont réunis lors d’une assemblée générale qui marque un tournant pour le syndicat. En effet, Philippe Colombani, président et fondateur de l’UNIC, a passé la main à Sandra Carasco.
«Très touchée et honorée », c’est en ces termes que Sandra Carasco a commenté son élection à la présidence de l’UNIC, le 23 mai dernier. Adhérente depuis 2008 à l’UNIC et jusqu’à présent déléguée du syndicat pour le département de la Gironde, elle devient la première femme à être présidente d’un syndicat auto-école au niveau national. « C’est une certaine fierté pour moi et pour les femmes en général », reconnaît la présidente. « Mais c’est surtout une opportunité de défendre un métier que j’exerce avec passion depuis 30 ans. »
Fédérer la profession
Et le travail ne manque pas. « Je trouve que la profession n’est pas assez syndiquée, constate Sandra Carasco. Du coup, on a du mal à se faire entendre des pouvoirs publics. C’est pourquoi j’ai comme objectif de remobiliser les professionnels du secteur. Cette année, notre congrès annuel aura lieu du 30 septembre au 1er octobre à Villenave d’Ornon, juste à côté de Bordeaux. Ce congrès sera ouvert à tous afin que des non-adhérents puissent participer et peut-être rejoindre l’UNIC. Je souhaite également faire venir des politiques pour que les congressistes puissent échanger directement avec eux. Par ailleurs, j’ai essayé de comprendre pourquoi la profession était si peu syndiquée. Je pense que c’est notamment parce que l’on ne communique pas assez. J’ambitionne donc de développer les moyens de communication, d’aider plus concrètement les auto-écoles dans leur activité et de consulter systématiquement la base des adhérents de l’UNIC avant de porter la position du syndicat sur un sujet, car je peux avoir une idée personnelle qui ne représente pas forcément celle des adhérents. »
S’atteler à plusieurs dossiers
Plus spécifiquement, la nouvelle présidente de l’UNIC s’est déjà attelée à plusieurs dossiers, notamment RdvPermis. « Je ne suis pas contre RdvPermis, mais il y a des problèmes à régler, comme le fait de ne pas forcément pouvoir obtenir plusieurs créneaux à la suite si une autre auto-école plus rapide prend une place en plein milieu de votre planning. Autrefois, le délégué s’arrangeait généralement pour grouper vos présentations. Aujourd’hui, on se retrouve parfois à devoir monopoliser un enseignant pendant une demi-journée pour ne passer que deux élèves. Ce n’est pas rentable. » Justement, c’est le deuxième dossier sur lequel travaille Sandra Carasco : revoir les frais d’accompagnement. « Avec des bordereaux moins rentables qu’auparavant et l’augmentation du coût du carburant, on ne peut pas se permettre de faire des allers-retours au centre des examens pour un ou deux élèves. On perd de l’argent ! Nous avons été reçus à la préfecture de la Gironde et expliqué le problème. J’ai senti que le préfet n’était pas fermé. En parallèle, la FNA qui accompagne l’UNIC depuis 2015 a adressé un courrier à la DGCCRF à ce sujet. » Bref, la dynamique et motivée nouvelle présidente de l’UNIC a du pain sur la planche !
S. A.
