Manifestation du 27 février : l’UNIC reçue à la DSR

28/02/2024 Groupements/syndicats
Groupements/syndicats Manifestation du 27 février : l’UNIC reçue à la DSR

Mardi 27 février au matin, environ 25 véhicules-école se sont réunis devant le Centre d’examens de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, à l’appel de l’UNIC Île-de-France. Objectif : mener une opération escargot jusqu’au ministère de l’Intérieur, où les organisateurs de la manifestation avaient demandé à être reçus par la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume. « Cette manifestation n’a pas mobilisé grand monde, déclare Marie Martinez, vice-présidente de l’UNIC qui regrette que les autres organisations professionnelles ne se soient pas associées à cette action. « Mais nous avons été reçus par la déléguée en personne qui a pris le temps de nous écouter et de discuter, ce qui constitue déjà pour nous une victoire. »

Alerter sur le manque de places d’examens
Le but de cette action était essentiellement d’alerter sur le manque de places d’examens. « Nous avions tiré la sonnette d’alarme lors de notre congrès national en septembre dernier car certains départements étaient déjà en souffrance, rappelle Marie Martinez. Cinq mois après, on constate que la situation a empiré. À tel point que cela met en péril l’économie de certains établissements. Si l’on n’a pas de places d’examens, les élèves ne viennent pas s’inscrire ! Cela signifie qu’il va falloir licencier des salariés, voire mettre la clé sous la porte. »

Un permis réservé aux riches ?
La vice-présidente de l’UNIC dénonce également l’inégalité entre les départements. Si la situation est dramatique dans certains départements, d’autres ont la chance de pouvoir obtenir des places rapidement. Pour tenter de s’en sortir, certaines auto-écoles implantées dans des départements en tension font appel au système D. « Comme il n’y a pas assez de places dans certains départements, on va chercher des places là où il y en a, en Vendée par exemple. Mais il faut se déplacer depuis l’Île-de-France, cela génère des frais qui augmentent forcément le coût de la formation. Ce qui n’est pas juste car cela signifie que seuls ceux qui ont les moyens financiers peuvent se le permettre. On va aller vers un permis réservé aux riches ! Pour trouver des solutions pour obtenir des places, on voit des partenariats se créer entre des auto-écoles d’Île-de-France et en province, quand ce n’est pas carrément du marché noir de places d’examens. Ce qui avant était inconcevable est aujourd’hui devenu normal. »

La DSR est consciente du problème
À l’écoute, la DSR a montré qu’elle était consciente du problème et a rappelé ce qu’elle avait mis en place pour augmenter la production de places d’examens : rappel d’inspecteurs récemment partis à la retraite sur la base du volontariat, heures supplémentaires des inspecteurs en poste toujours sur la base du volontariat, recrutement d’examinateurs issus du personnel de La Poste et arrivée de nouveaux inspecteurs en juin 2024, dont 40% devraient être affectés en Île-de-France. « Nous prenons acte de l’ensemble de ces mesures, mais nous restons mobilisés » indique Marie Martinez, qui souligne que lors de cet entretien avec la déléguée, les représentants de l’UNIC ont également alerté sur le problème de la multiplication des fraudes à l’ETG, ainsi que sur l’utilisation de robots pour prendre rapidement des places sur la plateforme RdvPermis, ce qui crée une inégalité entre les établissements. Avant de conclure pour résumer la situation : « C’est devenu la jungle ! ».
S. A.

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