La Sécurité routière a mené une expérience au centre d’essais de l’UTAC afin de mesurer la distance à partir de laquelle un piéton est visible de nuit par un automobiliste. Résultat : tout dépend de la façon dont il est habillé.
En effet, un piéton portant des vêtements noirs ou tout simplement sombres est visible la nuit par un automobiliste à partir de 28 mètres. Or, il faut 31 mètres à une voiture roulant à 50 km/h pour s’arrêter, ce qui signifie que l’automobiliste risque de voir le piéton portant des vêtements sombres trop tard pour arrêter son véhicule à temps et éviter l’impact. Un test effectué sur piste avec un mannequin montre que le piéton est percuté par la voiture à une vitesse de 32 km/h. En revanche, si le piéton porte une tenue rétroréfléchissante, il sera visible dès 44 mètres. Le même test réalisé avec un mannequin équipé d’une veste rétroréfléchissante a effectivement permis de constater que la voiture s’était arrêtée à 13 mètres en amont et avait ainsi permis d’éviter l’accident.
Avec le changement d’heure intervenu fin octobre, la nuit tombe plus tôt. Ce qui explique que, selon l’ONISR, le nombre d'accidents impliquant un piéton augmente de manière récurrente de 42% en novembre, par rapport au mois d'octobre. C’est pourquoi la Sécurité routière lance une campagne de prévention afin d’inciter les piétons à porter des vêtements rétroréfléchissants lorsqu’ils se déplacent de nuit, avec le slogan suivant : « La nuit, ne soyez pas celui que l’on n’avait pas vu » !
S. A
