Valls pas favorable à une privatisation
03/12/2013
Formations/Examens

Jean-Christophe Fromantin (photo) semble prendre le problème au sérieux. Après avoir déposé une proposition de loi visant à instituer un permis probatoire privatisé, le maire de Neuilly et député des Hauts-de-Seine a formulé une question à Manuel Valls, le 3 décembre à l’Assemblée. Il l’a interpellé sur les délais de passage du permis de conduire. « Ce problème est au cœur des préoccupations de nos concitoyens […] Il est temps de sortir de cette situation », a-t-il indiqué à l’adresse du ministre de l’Intérieur.
Pour lui, le système actuel a montré ses limites, puisqu’il faudrait « recruter deux à trois cents inspecteurs supplémentaires pour desserrer un peu l’étau ». Et pourtant « il semble que leurs effectifs soient réduits de 35 postes ». Jean-Christophe Fromantin a poursuivi en évoquant sa proposition de loi visant à instituer un examen probatoire à zéro point, valable deux ans et convertible en véritable permis de conduire s’il n’y a pas eu d’infraction. Les inspecteurs deviendraient en quelque sorte « contrôleurs », garants en tant que fonctionnaires d’Etat du bon fonctionnement du permis de conduire.
La réponse de Manuel Valls n’a rien eu d’étonnant. S’il a salué l’initiative du député, avec qui il dit vouloir « poursuivre le débat », il a souligné les interrogations autour de la proposition de Fromantin, co-signée par 84 parlementaires. Premier danger selon lui : le surcoût (supposé) engendré par l’entrée dans le système d’un certificateur privé. En outre, comme Florence Gilbert, présidente du groupe de travail pour les places d’examen, il prône la conduite accompagnée et estime qu’elle serait entravée par cette proposition… Il a d’ailleurs dit que l’AAC représentait « 60 % des permis de conduire ». Un chiffre qui paraît absolument erroné. Enfin, Manuel Valls a la conviction que le permis est un « service public ». Et par principe, il ne semble pas prêt à ouvrir la porte à une privatisation.
À LIRE AUSSI
L’arrêté du 2 juin 2022 paru au Journal Officiel du 12 juin 2022 prévoit que les aménagements mis en place dans le cadre de la crise sanitaire pour les examens pratiques B et deux-roues qui devaient prendre fin...
À partir du 1er juin 2022, les sessions d’examen aux épreuves théoriques pour l’obtention de l’option « côtière » ou de l’option « eaux intérieures » sont...
Créé par la branche des services de l’automobile et de la mobilité, le Titre à finalisation professionnelle Formateur aux métiers de l’éducation et de la sécurité routière (FMESR) remplace le Brevet d’aptitude à la formation des moniteurs d’enseignement de la conduite (BAFM). Focus sur les modalités de cette nouvelle certification.