Face à un manque de places d’examen et des délais d’attente de plus en plus critiques dans plusieurs départements, l’UNIC a lancé une pétition nationale sur www.change.org, le 20 juin 2025, qui en seulement 12 heures avait déjà récolté plus de 300 signatures. Intitulée « Il est permis d’avoir le permis », cette pétition s’adresse aussi bien aux écoles de conduite qu’à leurs élèves.
Lettre ouverte au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur
La pétition est accompagnée d’une lettre ouverte au Premier ministre, François Bayrou, et au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans laquelle l’UNIC explique les conséquences pour les élèves comme pour les auto-écoles :
« Depuis des mois, des milliers de jeunes, de familles et de salariés attendent désespérément une place d'examen pour obtenir leur permis de conduire. Ce qui devrait être un droit d'accès à la mobilité se transforme en un véritable parcours du combattant. Nous, écoles de conduite, partageons leur colère. Nous sommes à leurs côtés. Nous vivons leur frustration au quotidien. Ce combat est le leur, autant que le nôtre. Trop souvent, ce sont les écoles de conduite qui essuient les reproches d’un mécontentement légitime. Pourtant, nous en sommes les premiers témoins… et les premières victimes. La pénurie de places d’examen est la conséquence directe d’une politique menée depuis des décennies, marquée par un manque d’investissements, une désorganisation des services, et une méconnaissance des réalités du terrain. Nous portons la voix de ceux qui n’en peuvent plus d’attendre : Ces jeunes qui voient leur avenir bloqué ; Ces parents qui ne peuvent plus accompagner leurs enfants ; Ces salariés qui ratent un emploi faute de permis. Les conséquences de cette inaction sont graves : Des projets professionnels ou scolaires mis à l’arrêt ; Des tensions familiales croissantes ; Un climat de défiance envers les professionnels de la conduite, parfois accompagné de violences verbales ou physiques ; Un profond sentiment d’injustice sociale. »
Les revendications de l’UNIC
Face à ce constat, l’UNIC demande :
-Une augmentation immédiate du nombre d’inspecteurs et de places d’examen,
-Une répartition équitable des ressources selon les besoins locaux,
-Une transparence sur les délais d’attente dans chaque département,
-Une transparence totale de l'État sur les chiffres issus de RdvPermis,
-Un véritable dialogue entre l’État et les professionnels de terrain,
-Une prise en compte des recommandations de l’UNIC.
Benjamin Panis, président de l’UNIC, prévient : « Les candidats au permis de conduire sont à bout, tout comme nous, écoles de conduite. Si rien ne bouge, nous nous mobiliserons. Et cette fois, élèves, familles et écoles de conduite se lèveront ensemble ».
S. A.
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