Focus sur le secteur de la formation à la conduite

01/11/2018 Formations/Examens
Formations/Examens Focus sur le secteur de la  formation à la conduite

Le rapport 2017 de la branche des services de l’automobile est paru. S’il présente une cartographie de la profession, cette dernière n’est pas forcément très actuelle puisque la plupart des données datent de 2016, voire 2015. Par ailleurs, certains chiffres semblent discutables.

Selon le rapport 2017 de la branche des services de l’automobile, le secteur de la formation à la conduite comptait en 2015, 11 115 entreprises pour 15 141 agences. Cela constituait une augmentation du nombre d’entreprises par rapport à 2014 (10 843) et 2013 (10 325). Des entreprises dont la taille varie puisque 4 877 ne comptaient pas de salarié, 5 897 faisaient travailler 1 à 10 salariés et seulement 341 employaient plus 11 salariés.

Un secteur qui embauche ?
Si le nombre des entreprises est en hausse, celui des salariés suit assez logiquement la même tendance. Ainsi, en 2015, on recensait 27 555 personnes salariées contre 26 503 en 2014. Et selon les informations disponibles pour 2016, la tendance haussière s’est poursuivie avec 28 389. Lorsque l’on met en perspective le nombre d’entreprises avec celui des salariés en 2015, on s’aperçoit que la taille moyenne des entreprises reste modeste (2 à 3 salariés).

Une parité des sexes toute relative
L’âge moyen des salariés en 2016 était de 39,8 ans et 12,8 % avaient plus de 55 ans. Ce secteur d’activité attire aussi bien les hommes que les femmes puisque les hommes représentent 51,4 % des salariés et les femmes 48,6 %. Le rapport ne donne cependant aucune information sur le type de tâches effectuées qui permettrait de savoir s’il y a une distinction en fonction du sexe. En 2016, le salaire brut annuel moyen était de 22 978 euros. Mais si l’on constate une relative parité homme-femme pour ce qui est de la représentativité salariale, il n’en est rien en termes de salaires. Ainsi, le salaire moyen brut annuel des hommes était de 24 265 euros contre 21 316 euros pour les femmes, soit une différence de 12,2 % au détriment des femmes.

Une grande majorité de CDI
Bien que le secteur de la formation à la conduite soit touché par une crise économique, la majorité des contrats de travail sont des CDI (92,7 %). 68,9 % des contrats sont établis sur la base de 35 heures hebdomadaires et 31,1 % sur une base supérieure à 35 heures. Ce nombre d’heures n’est souvent pas suffisant pour assurer l’activité. Pour autant, les chefs d’entreprise n’ont pas forcément les moyens ou le besoin d’embaucher un salarié supplémentaire. Ainsi 32,7 % des écoles de conduite déclarent avoir recours à des heures supplémentaires. Et 34,1 % des salariés effectueraient des heures supplémentaires, sachant que le nombre moyen d’heures supplémentaires par salarié et par mois s’élève à 3h54. Enfin, dernière information donnée par le rapport 2017 de la branche des services de l’automobile, le secteur des écoles de conduite emploie très peu de travailleurs handicapés puisque seul 0,3 % des personnes invalides de première catégorie avaient un emploi en 2016 dans une école de conduite.

À LIRE AUSSI