
ETG et ETM : les questions désormais traduites en Langue des Signes Française
03/06/2025 Formations/Examens
C’est une avancée majeure pour les malentendants. L’intégralité de la banque des questions de l’ETG et de l’ETM a été traduite en Langue des Signes Française (LSF). Ainsi, les candidats sourds ou malentendants vont pouvoir passer l’examen théorique dès cet été, sans avoir besoin de faire appel à un traducteur en LSF, puisque la traduction en LSF apparaîtra directement en incrustation à droite de l’image. L’examen continuera de se dérouler dans les bureaux d’éducation routière (BER), en présence d’un inspecteur du permis de conduire, et non pas dans les centres d’examen gérés par les opérateurs agréés (Bureau Veritas, Dekra, La Poste, Pearson Vue et SGS).
Un travail de traduction délicat
Cette traduction en LSF des questions de l’ETG et de l’ETM a demandé plus de six mois de travail, comme l’a indiqué Paul Flad, directeur de l’Institut national des jeunes sourds, lors de la présentation officielle de ces questions, mardi 3 juin, en présence de la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume : « La langue des signes n’est pas juste une traduction mot à mot de la langue française. La LSF a sa propre culture et ses propres codes », a souligné Paul Flad. En effet, la LSF nécessite souvent de donner un contexte, ce qui peut amener « à induire la réponse en énonçant la question » a expliqué pour sa part, Jacky Rabot, responsable d’une auto-école dédiée aux sourds et malentendants à Paris et à l’origine de ce projet avec la DSR. Il a donc fallu s’assurer de la bonne compréhension des traductions en LSF, sans induire les réponses, afin de garantir une équité entre tous les candidats.
Favoriser l’accès à la conduite des personnes en situation de handicap
La traduction des questions de l’ETG et de l’ETM devrait donc favoriser l’accès à la conduite des personnes sourdes ou malentendantes (environ 4 000 par an, selon la DSR), notamment en économisant le coût d’un traducteur en LSF assermenté. Cette initiative s’inscrit dans une politique globale de la Sécurité routière pour favoriser l’accès à la conduite des personnes en situation de handicap comme l’a indiqué la déléguée à la Sécurité routière : « Faciliter l’accès au permis de conduire, c’est un puissant levier d’insertion pour la mobilité des personnes en situation de handicap. La traduction des questions du Code de la route en langue des signes s’inscrit dans cette démarche globale de facilitation du parcours des candidats au permis de conduire, sans jamais transiger sur la qualité de la formation et des attendus en termes de sécurité sur la route ».
Une initiative récompensée par la CIECA
Cette traduction des questions du Code en LSF a été présentée par Catherine Bachelier, sous-directrice à l’Éducation routière, lors du 57ème congrès de la Commission internationale des examens de conduite automobile (CIECA) qui s’est tenu à Porto, au Portugal, les 28 et 29 mai 2025. Ce travail s’est vu décerner le « Prix de la meilleure initiative en sécurité routière ».
S. A.
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