Manche et Loir-et-Cher : Sursis pour les centres d’examens secondaires

01/09/2014
 Manche et Loir-et-Cher : Sursis pour les centres d’examens secondaires Grâce à la mobilisation des auto-écoles et des élus locaux, la fermeture de plusieurs centres d’examens secondaires a été écartée. Du moins provisoirement…

Outre le manque d’examinateurs et les délais conséquents pour repasser le permis (environ 3 mois), le département de la Manche est également touché par un projet de fermeture de 5 centres d’examens secondaires (Granville, Pontorson, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Valognes et Carentan). Ces centres seraient rattachés aux centres principaux de Cherbourg, Saint-Lô, Coutances et Avranches. Cette réorganisation des centres d’examens prévue par la préfecture découle du départ à la retraite de deux inspecteurs, le nombre total d’examinateurs passant ainsi de 12 à 10. « Nous n’avons même pas été consultés », déplore Christelle Taveau, gérante de l’auto-école Boulay à Saint-Hilaire-du-Harcouët. « Pourtant, cette réorganisation met en péril nos entreprises. Ainsi, envoyer des candidats sur le centre principal d’Avranches, situé à plus de 25 kilomètres, va faire augmenter nos frais de carburant. » Après avoir lancé une pétition déposée dans des commerces afin de recueillir le soutien de la population, les auto-écoles concernées avaient prévu d’organiser une manifestation le 30 juin à Saint-Lô. Cette dernière n’a finalement pas eu lieu, après l’annonce fin juin par la préfecture de la suspension de l’arrêté de fermeture des centres secondaires d’examen. « Un arrêté auquel nous n’avons d’ailleurs jamais pu avoir accès », souligne Christelle Taveau, qui demeure prudente. « La suspension de l’arrêté pourrait n’être que provisoire. C’est pour cela que nous continuons à distribuer notre pétition. » Le maire et président de la communauté de communes de Saint-Hilaire, Gilbert Badiou, ainsi que les députés Guénhaël Huet et Philippe Gosselin ont apporté leur soutien aux auto-écoles, arguant que le temps de formation et le coût du permis de conduire pâtiraient de la fermeture des centres d’examens secondaires.

Loir-et-Cher : le centre de Montrichard toujours en activité !
Dans le Loir-et-Cher, c’est le centre d’examens de Montrichard qui était menacé de fermeture, ce qui aurait obligé notamment 6 auto-écoles du secteur (Saint-Aignan, Montrichard, Noyers-sur-Cher, Onzain et les Montils) à se déplacer jusqu’à Blois. Ces dernières ont lancé une pétition, redoutant que cette fermeture n’entraîne des frais supplémentaires et des difficultés d’organisation, pour leurs entreprises comme pour leurs élèves. Pour justifier la fermeture du centre, l’administration avait avancé « des conditions d’accueil insuffisantes, comme par exemple une absence de sanitaires ». Cependant, le maire de Montrichard, Jean-Marie Janssens, s’est mobilisé pour ce « service de proximité » ne quitte pas sa commune. Il a ainsi déclaré dans La Nouvelle République « qu’on ne peut pas demander de faire 40 km pour passer un examen, d’autant plus à des jeunes qui n’ont pas le permis ! Et il y a aussi des conséquences économiques sur les auto-écoles. Nous allons suivre ce dossier de près car ce genre de restriction ne peut être accepté en zone rurale. » Comme l’explique Nathalie Munoz, gérante de l’auto-école Nathalie, à Vineuil, et représentante départementale du CNPA-ER, « la réunion de concertation qui s’est déroulée le 23 juin avec l’administration a permis d’écarter le danger, du moins à court terme : la fermeture du centre d’examens de Montrichard n’est plus envisagée dans l’immédiat. Une nouvelle réunion de concertation est prévue courant septembre ».

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