Stress au volant : un risque sous-estimé
01/03/2016
Sécurité routière
Une étude menée par OpinionWay pour TomTom et l’association Prévention routière montre que le stress au volant est un risque bien réel. 27% des Français se disent concernés.
C’est bien connu, nous ne nous comportons pas tous de la même façon dans la vie quotidienne et au volant d’une voiture. Que celui qui n’a jamais juré dans son habitacle à cause d’une queue de poisson jette la première pierre. Pourtant, cette agressivité latente lorsque l’on est assis à la place du conducteur peut cacher bien plus qu’une simple humeur des mauvais jours. La colère traduit parfois une situation de stress, un risque souvent mésestimé par les automobilistes.
Près d’un tiers des conducteurs concernés
À l’initiative de TomTom et de l’association Prévention routière, une étude a été menée par OpinionWay auprès de 1 007 automobilistes pour connaître les causes et conséquences du stress sur la conduite.
Les chiffres démontrent avant tout que ce problème est bien réel : 27% des Français sont anxieux lorsqu’ils conduisent. Des résultats nationaux qui s’envolent si l’on s’intéresse spécifiquement aux principales agglomérations du pays. Si, étonnement, Paris n’arrive qu’au pied du podium avec 33% de conducteurs stressés dans ses rues, les
3 premières places du classement des villes où résident les chauffeurs les plus angoissés sont occupées respectivement par Strasbourg (42%), Toulouse (38%) et Bordeaux (34%). Viennent ensuite Lyon, Nice et Marseille, accueillant chacune 32% d’automobilistes éprouvant régulièrement du stress. Par ailleurs, ces pourcentages sont à revoir à la hausse si l’on se penche sur les trajets domicile-travail. Dans ce cas de figure, Paris compte une proportion d’automobilistes anxieux égale à celle de la métropole alsacienne.
Des conséquences inquiétantes
Cause principale de cette anxiété, la conduite dangereuse ou inadaptée des autres conducteurs. 62% des répondants sujets au stress incriminent en effet les usagers de la route irresponsables pour justifier leur crainte, soit près de 2 Français sur 3. Les embouteillages (35%) et la peur d’être en retard (33%) constituent les alternatives majeures à cette cause principale pour expliquer le stress au volant. Ce dernier se matérialise quant à lui par de la colère (34%) mais aussi de la fatigue (21%), une baisse de concentration (20%) et même la commission d’infractions (18%). Ces conséquences résonnant comme autant de facteurs de sinistralité démontrent les risques encourus lors d’une conduite en état de stress.
Quelles solutions ?
Selon les aveux des personnes sondées, la majorité d’entre elles estiment que le recours à un GPS (69%) et l’utilisation de technologies d’assistance à la conduite (66%) sont les meilleurs moyens pour gagner en sérénité derrière le volant. Par ailleurs, l’association Prévention routière livre également quelques conseils pour prendre la route de l’apaisement. Si un usage à bon escient des aides à la conduite est effectivement recommandé, il convient aussi de prévoir une marge d’avance confortable pour rester calme face aux imprévus de la route et d’apprendre à détecter les premiers signes de tension afin d’anticiper le danger en s’octroyant une pause détente bien méritée.
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