« Il osa défendre des mesures ambitieuses pour mieux protéger la santé et la sécurité des Français », a commenté Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé et de la Prévention, à l’annonce du décès de Claude Got, professeur honoraire de l’Université de médecine René-Descartes. En effet, chef du service d'anatomie pathologique de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, au début des années 1970, Claude Got avait vivement défendu le port de la ceinture de sécurité devenu obligatoire à l’avant des véhicules le 1er juillet 1973, puis à l’arrière le 1er octobre 1990. Il avait également été conseiller des ministres de la Santé, Simone Veil et Jacques Barrot.
Membre du CNSR
Bourreau de travail, il était membre du comité d’experts du Conseil national de sécurité routière (CNSR) et notamment l’un des rédacteurs du rapport du CNSR qui avait débouché sur une série de mesure visant à diviser par deux le nombre de morts en dix ans sur la période 2010-2020. Il animait également le site Internet sécurité.routière.org. Ses prises de positions sur la vitesse, l’alcool et le tabac lui ont valu d’être qualifié par certains « d’hygiéniste liberticide ».
Atteint d’une maladie neurodégénérative depuis fin 2021 et profondément affecté par le décès en décembre 2022 de son épouse Claude-Marie, qui le soutenait fidèlement dans son travail depuis leur mariage en 1956, Claude Got a choisi de partir, entouré de ses proches, le 11 août dernier, en Belgique, en ayant recours à l’euthanasie. Il était âgé de 87 ans.
