Alcool et drogue au volant : comment se comportent les 18-24 ans ?
01/09/2017 Sécurité routièreMAAF Prévention a mené une enquête auprès de plus de 3 000 jeunes âgés de 18 à 24 ans pour mieux comprendre leur relation aux boissons alcoolisées et aux produits stupéfiants.
Partant du constat que la tranche des 18-24 ans est très représentée chez les victimes des accidents de la route et que la conduite sous l’emprise de l’alcool et/ou de produits stupéfiants constitue un paramètre important dans les accidents de la route, Vigicarotte, le dispositif de sensibilisation des risques routiers de MAAF Prévention, a mené un enquête sur les habitudes des jeunes en matière de consommation d’alcool et de drogue. Les résultats sont surprenants, pour ne pas dire inquiétants.
Une consommation plus ou moins régulière
Sur un échantillon de 3 129 jeunes âgés de 18 à 24 ans, 29% affirment boire plusieurs fois par semaine ou tous les jours de l’alcool (pour 26%, c’est plusieurs fois par semaine et 3% en consomment quotidiennement. Pour ce qui est de la consommation de cannabis, 47% reconnaissent fumer au moins une fois dans l’année. Sur ces 47%, 8% en consomment plusieurs fois dans la semaine et 11% fument tous les jours, soit un peu plus d’un jeune sur dix ! Avouons que cette information semble assez incroyable. Soit les enquêteurs sont tombés sur un échantillon sur-représentatif de fumeurs, soit les jeunes se sont un peu vantés. Du moins, il faut l’espérer… Sur ce même échantillon, 23% des sondés déclarent avoir essayé au moins une fois une drogue dure, de type cocaïne, LSD ou MDMA et 2% en consommeraient régulièrement.
Ces consommations (alcool et drogue) se font essentiellement chez des amis ou à domicile (77%). Viennent ensuite les bars (31%) et les boîtes de nuit (16%). À noter que pour cette question, les jeunes pouvaient donner plusieurs réponses, ce qui explique que l’addition de ces pourcentages dépasse 100%.
Non à la conduite en état second !
Si une grande majorité d’entre eux avouent donc consommer plus ou moins régulièrement des boissons alcoolisées et/ou des produits stupéfiants, ils restent conscients des dangers de prendre la route dans un état second. Ainsi, 62% des sondés disent refuser de monter dans le véhicule d’un ami qui a trop bu ou trop fumé, mais 30% déclarent dire « non, parfois » et 8% considèrent qu’il est « impossible de dire non ».
Lorsqu’ils ne sont pas passager, ils sont 17% à réussir systématiquement à empêcher un ami alcoolisé ou sous l’emprise de la drogue de prendre le volant, 54% déclarent « parfois réussir » et 5% reconnaissent que c’est impossible d’agir de la sorte.
Lorsque les personnes interrogées ont bu ou pris de l’alcool, elles sont 40% à avouer avoir déjà conduit alors que leur état ne leur permettait pas. Inversement, 40% disent n’avoir
jamais pris ce risque.
Un verre, ça va…
S’ils savent qu’ils doivent conduire, 53% des sondés assurent ne pas boire ou se limiter à un verre. Mais 15% confessent boire trois verres, voire plus. Sinon, un jeune sur deux certifie appliquer le principe du conducteur désigné (celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas), 32% le font parfois et 18% n’y pensent même pas.