Covid-19 : comment assainir le local auto-école ?

03/11/2021 Réglementation
Réglementation Covid-19 : comment assainir le local auto-école ?

Si la situation sanitaire semble s’améliorer dans l’Hexagone, il convient de continuer à appliquer certains gestes barrière et, notamment, renouveler régulièrement l’air respiré dans les lieux fermés. Comment s’y prendre ? Les purificateurs d’air sont-ils efficaces ? Le point sur la question.

Si le coronavirus n’a pas encore livré tous ses secrets, les différents experts s’accordent à dire que le virus peut rester actif en suspension dans l’air pendant plus d’une heure et se déplacer dans un périmètre d’environ deux mètres. D’où l’importance de respecter la fameuse « distanciation sociale » entre les personnes. Mais au-delà de se protéger d’une éventuelle contamination, comment se débarrasser de ce virus présent dans une pièce ?

Aérer les lieux fermés
La solution la plus élémentaire consiste tout simplement à aérer. Dans un avis rendu le 23 juillet 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommandait de veiller à ce que « les orifices d’entrée d’air et les fenêtres ne soient pas obstrués » dans les locaux d’établissements recevant du public et d’effectuer une aération régulière des pièces 10 à 15 minutes deux fois par jour, voire environ 5 minutes toutes les heures. De même que les grilles d’aération doivent être régulièrement nettoyées (au moins une fois par trimestre).

Utiliser un purificateur d’air
Si ouvrir une porte ou une fenêtre sur l’extérieure ne demande pas de compétence particulière et ne présente aucun coût financier, certains locaux, de par leur conception, ne sont pas faciles à aérer correctement. Ça peut être le cas d’une salle de Code aménagée à l’arrière du local dans une pièce aveugle, par exemple. Pour remédier à ce problème, il est possible d’investir dans un purificateur d’air. Plusieurs études ont montré leur efficacité. Notamment, une étude britannique menée récemment dans l’unité Covid d’un hôpital en Grande-Bretagne a révélé qu’au bout d’une heure, le virus avait quasiment totalement disparu dans la pièce où avait été placé l’appareil purificateur d’air.
Pour obtenir les meilleurs résultats d’assainissement de l’air, il faut choisir un épurateur équipé d’un filtre HEPA H13 ou H14. Ces derniers sont capables de filtrer et de capturer 99% des particules d’une taille inférieure à 1 µm. Vous pouvez également opter pour un purificateur d’air comportant la norme NF B44-200 qui garantit de filtrer les virus, mais aussi les bactéries et les allergènes. Un plus si vous avez du personnel ou des élèves qui présentent des allergies respiratoires. À noter que pour rester efficace dans le temps, il est impératif de changer le filtre du purificateur tous les six à douze mois. Sinon, lorsque le filtre est saturé, il n’est plus en mesure de filtrer et de retenir les particules nocives à la santé. Bref, c’est comme si vous n’aviez plus de purificateur.

Se méfier de certaines technologies et sprays purificateurs
Si les purificateurs ont prouvé leur efficacité, ce n’est pas le cas pour les appareils qui prétendent détruire le virus par l’ozone, la photocatalyse ou encore les UV. De même que les sprays dits « assainissant ou purificateurs » à base d’huiles essentielles n’ont, selon les spécialistes, pas démontré leur efficacité. Prudence, donc d’autant que l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’environnement (Anses) préconise de « limiter le recours de ces produits chez les personnes sensibles ». Quoiqu’il en soit, si vous diffusez des huiles essentielles dans une pièce, il est recommandé de laisser le produit agir de quinze à trente minutes, puis d’aérer largement, avant de laisser à nouveau entrer des personnes dans la pièce. 

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Quid des capteurs de CO2 ?

Attention, il ne faut pas confondre purificateur d’air et capteur de CO2 ! Comme son nom l’indique le capteur de CO2 capte et mesure le taux de dioxyde de carbone dans une pièce. Mais il ne purifie pas l’air. Il peut cependant être intéressant d’équiper un local où travaillent plusieurs personnes pour savoir quand l’air devient de mauvaise qualité à respirer pour les personnes présentes. En effet, plus le taux de CO2 est élevé dans l’air que l’on respire, plus il devient nécessaire d’aérer car la concentration de virus (Covid-19 et autres) devient potentiellement importante. Le Haut conseil de la santé publique estime que le niveau de CO2 ne doit pas dépasser 800 ppm si les occupants de la pièce portent un masque et 600 ppm s’ils n’en portent pas. Que faire si le taux de CO2 dépasse ces chiffres ? Aérer la pièce tout simplement pour renouveler l’air et ainsi évacuer le dioxyde de carbone et les potentiels virus. Soulignons par ailleurs qu’une pièce bien aérée permet d’optimiser la concentration et l’efficacité des personnes présentes dans la pièce. De quoi inciter les employeurs à se soucier de la qualité de l’air que respirent leurs salariés !

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