Bernard Cazeneuve annonce une réforme du permis !
13/06/2014
Formations/Examens

On avait peur que le rapport Gilbert, consécutif au groupe de travail mis en place sur les délais d’attente au permis, soit rangé au placard. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a annoncé ce matin vouloir réformer le permis de conduire, afin de le rendre « plus accessible aux jeunes », à la fois en termes de coût et de délais d’attente. Certaines mesures prônées par le rapport Gilbert ont été retenues. C’est le cas de l’âge minimum pour la conduite accompagnée, que le ministre dit vouloir passer à 15 ans, sous réserve que le CNSR y soit favorable. Dans ce cadre, les élèves ayant suivi l’AAC pourraient passer l’examen du permis dès 17 ans et demi. Pour développer l’AAC, Bernard Cazeneuve imagine également mobiliser des bénévoles pour qu’ils deviennent accompagnateurs.
Pour réduire les délais d’examen, Bernard Cazeneuve propose que 60 % du temps de travail des inspecteurs soit consacré au permis B, contre 40 % actuellement. L’idée de déléguer le Code à des administratifs ou à des gendarmes à la retraite a également été retenue. Une réforme du Code de la route pourrait voir le jour. D’ici 2015, un prestataire agréé par l’Etat pourrait s’occuper de l'examen du Code. Autrement dit, il serait privatisé… Il a précisé vouloir le rendre plus en phase avec le mode de vie des jeunes aujourd’hui, notamment par le biais du numérique. Les jeunes pourraient devenir « plus autonomes » dans leur apprentissage du Code, avec des ordinateurs individuels. Autrement dit, si on lit entre les lignes, les cours en salle pourraient ne plus être la norme…
Une attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) troisième niveau devrait également être passée en classe de seconde, pour assurer le fameux « continuum éducatif ». Pas un mot du ministre, en revanche, sur le post-permis, mais il pourrait faire l’objet d’un débat futur. La durée de l’examen du permis de conduire pourrait être diminuée (on parle de 32 minutes au lieu de 35), afin de dégager encore du temps aux inspecteurs. Aucune embauche n’est en revanche prévue, dans un contexte d’économie budgétaire. Toutes ces questions seront développées lundi matin, lors d’une réunion plénière du CNSR, en présence notamment de Bernard Cazeneuve.
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