Alain Griset à la rencontre des écoles de conduite
05/12/2020 Économie/EntrepriseVendredi 4 décembre 2020, le ministre délégué aux PME-TPE, Alain Griset, s’est rendu à l’auto-école Dalayrac, à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne. Puis, il a tenu une réunion à la sous-préfecture de Nogent-sur-Marne en présence de plusieurs écoles de conduite et des organisations syndicales. Objectif : établir un premier bilan concernant la reprise d’activité des auto-écoles et évaluer les difficultés et les besoins de la profession. Six points ont fait l’objet de discussions :
1/ reprise de l’enseignement théorique en présentiel
Les syndicats de la profession ont demandé que les salles de cours puissent à nouveau être ouvertes, afin d’effectuer la formation théorique en présentiel, dans le respect du protocole sanitaire. Dans le cas contraire, ils demandent que les écoles de conduite soient indemnisées par l’État pour le manque à gagner.
2/ prise en compte des périodes de fermetures administratives pour la garantie financière
L’arrêt de l’activité des écoles de conduite dicté par l’État aura forcément un impact sur les bilans de l’année 2020. Or, il est à craindre que certains assureurs rechignent à renouveler la garantie financière. Ce qui aurait des conséquences désastreuses pour les auto-écoles concernées puisqu’elles perdraient le label et l’autorisation de dispenser les formations nécessitant d’être la labellisation. C’est pourquoi, les organisations professionnelles demandent la mise en place d’un mécanisme de réassurance cautionné par l’État.
3/ report des loyers afférents aux véhicules
Dans la même veine, certains organismes de financement liés aux constructeurs renâclent à signer de nouveaux contrats de location longue durée pour le renouvellement de la flotte des écoles de conduite qui se trouvent en difficulté financière en 2020. Les syndicats demandent donc des reports de loyers afin d’étaler les paiements sur la durée dès que les écoles de conduite auront retrouvé un peu de trésorerie, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de caution de l’État, à l’instar de ce qui est demandé pour la garantie financière.
4/ incitation financière pour permettre aux auto-écoles d’avoir une flotte plus « propre »
Si pour l’heure les écoles de conduite continuent majoritairement de travailler avec des véhicules diesel, c’est essentiellement parce que ce carburant reste financièrement plus avantageux. Conscients de la volonté politique d’aller vers des véhicules plus « propres », les syndicats ont demandé au ministre délégué aux PME-TPE, la création d’aides à destination des auto-écoles leur permettant d’accélérer la transition écologique de leur flotte, en optant pour des véhicules hybrides ou électriques.
5/ assouplissement des conditions de recours au CPF pour le financement du permis
Les syndicats ont également profité de la discussion avec Alain Griset pour lui demander de plaider pour un assouplissement des conditions de recours au Compte personnel de formation (CPF) pour le financement du permis de conduire. Ils demandent notamment un élargissement du CPF au permis moto et la transmissibilité des droits du CPF des parents aux enfants pour financer leur permis de conduire.
6/ lutte contre la concurrence déloyale des plateformes
Enfin, les syndicats ont abordé le problème de la concurrence déloyale des plateformes en ligne et n’ont pas manqué de souligner que ces dernières bénéficient d’aides publiques.
Les organisations syndicales ont salué la qualité d’écoute du ministre. Elles espèrent que ce dernier, qui a fortement œuvré pour la reconnaissance de fermeture administrative des auto-écoles lors du second confinement afin de leur permettre de bénéficier des aides maximales prévues par l’État puis, pour la réouverture des écoles de conduite dès le 28 novembre 2020, saura faire entendre les requêtes des écoles de conduite auprès de l’État et surtout, que cela débouchera sur des mesures concrètes permettant aux auto-écoles de surmonter la crise.