L’intersyndicale composée des organisations syndicales représentantes des écoles de conduite (Mobilians-ESR, UNIC et UNIDEC) et rejointe par le SNICA-FO pour les inspecteurs du permis de conduire, a été reçue vendredi 12 septembre 2025, à l’Élysée, par Violaine Démaret, conseillère Sécurité et Intérieur du président de la République, Xavier Pelletier, directeur de cabinet de François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État de l’Intérieur Bruno Retailleau, et Louis de Caqueray, conseil sécurité au cabinet du ministre de l’Intérieur.
Plus d’inspecteurs et d’heures de formation obligatoires en B
Les quatre OP ont rappelé l’urgence de trouver une solution efficace et pérenne pour mettre fin à la pénurie de places d’examen. Elles demandent notamment la création de 150 postes supplémentaires d’inspecteurs, de 20 délégués supplémentaires et l’augmentation du nombre d’heures de formation minimum avant de se présenter à l’examen pratique B (28 heures, dont 4 heures de cours théoriques) afin de garantir une meilleure préparation des candidats et de contribuer à l’augmentation du taux de réussite.
À l’issue de la réunion, Patrice Bessone, président de Mobilians-ESR, a estimé que les OP ont, cette fois, été écoutées et entendues. « Nos interlocuteurs ont reconnu que le permis de conduire est un sujet important. Et surtout, que ce n’est pas un produit de consommation. »
Même ressenti pour Christelle Oberholz, présidente de l’UNIDEC : « Nous avons été écoutés, et notre constat d’une situation insoutenable dans notre secteur a même été partagé ».
Pour sa part, Benjamin Panis, président de l’UNIC, se félicite que cette réunion ait permis de lancer le dialogue avec deux personnes qui connaissent le dossier pour avoir été confrontées directement sur le terrain au problème du manque de places d’examen (Violaine Démaret a été préfète du Vaucluse et Xavier Pelletier, préfet du Loir-et-Cher).
De son côté, Philippe Destarkeet, secrétaire général du SNICA-FO, souligne que la création d’une intersyndicale composée des écoles de conduite et des inspecteurs du permis de conduire, est non seulement historique, mais montre bien au gouvernement l’urgence de s’emparer du dossier. « C’est pourquoi nous soutenons la demande des écoles de conduite qui consiste à passer le nombre d’heures minimum de formation à 28 heures. C’est une mesure qui va dans le bon sens, mais cela ne sera pas suffisant pour réduire les délais d’obtention de places d’examen. Nous assistons à une très forte augmentation du nombre d’inscriptions toutes catégories de permis confondues qui nécessite un renforcement des effectifs d’inspecteurs. Le recrutement d’inspecteurs supplémentaires est la clef du problème actuel. »
Appel à une manifestation nationale le 29 septembre !
Pour autant, les OP ne se font pas d’illusion : compte tenu du flou politique actuel, aucune décision ne sera officiellement prise avant la nomination d’un nouveau gouvernement. C’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une grande mobilisation nationale le lundi 29 septembre, en espérant qu’un nouveau gouvernement sera en place à cette date et sera en mesure d’apporter enfin une réponse à la hauteur du problème.
S. A.
Pour plus d’info, abonnez-vous à www.tribune-auto-ecoles.fr !
