
Rapport Barbe : des recommandations pour un meilleur partage de la voie publique entre usagers
29/04/2025 Formations/ExamensLe 28 avril 2025, Emmanuel Barbe, inspecteur général de l’administration, a remis son rapport sur le partage de la voie publique à Philippe Tabarot, ministre des Transports, en présence de Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière et d’associations d’usagers du vélo. Les recommandations de ce rapport vont désormais faire l’objet d’un travail interministériel, associant notamment le ministère des Transports et le ministère de l’Intérieur, pour définir les modalités de leur mise en œuvre.
Le rapport comporte 40 recommandations portant sur l’aménagement de la voirie et des pistes cyclables, l’équipement des véhicules, les conditions et les règles de circulation, la verbalisation des infractions et bien évidemment sur l’information et la formation.
Des recommandations concernant la formation initiale à la conduite
Le rapport met l’accent sur la bonne pratique du vélo, avec un renforcement de l’apprentissage en milieu scolaire, mais aussi en entreprise et la possibilité d’utiliser son Compte personnel de formation (CPF) pour l’apprentissage du vélo ou de la remise en selle.
Concernant la formation initiale à la conduite, le rapport Barbe estime qu’il serait judicieux de « modifier le titre professionnel d’enseignement de la conduite pour y intégrer de manière beaucoup plus prononcée les capacités de transmission des notions de partage de la voirie, de courtoisie et de respect, de gestion des émotions et de stéréotypes de genre ». Il est également recommandé de « rendre la formation continue obligatoire pour tous les enseignants de la conduite, pour leur permettre de recevoir une formation aussi sur les points dont l’évolution est souhaitée pour le titre professionnel ».
Au niveau de l’examen théorique général, le rapport estime que si la répartition des différents thèmes abordés dans les séries de questions est correcte, il conviendrait « de réexaminer la pondération des questions relatives au partage de la voie et à l’empathie, afin de vérifier qu’elles y occupent une part suffisante ».
Afin de mieux faire prendre conscience aux apprenti-conducteurs l’impact du véhicule sur un cycliste, notamment lorsqu’il se fait doubler, le rapport Barbe préconise « d’expertiser les tests de perception des risques préalables à l’épreuve pratique du permis de conduire et le cas échéant les introduire dans l’examen pratique du permis de conduire », mais aussi « d’expertiser l’utilité et la possibilité, par le biais d’une bicyclette fixe, de faire mesurer aux futurs candidats au permis de conduire, durant leur formation, ce que ressent un cycliste lorsqu’il est dépassé par un véhicule ». Enfin, il est recommandé de « rendre obligatoire, dans l’épreuve pratique du permis de conduire, la démonstration par le candidat qu’il sait ouvrir la portière du véhicule « à la hollandaise », à savoir ouvrir la portière avec la main opposée à la portière, afin d’obliger le buste et la tête à faire une rotation vers l’arrière, et donc de détecter l’arrivée éventuelle d’un cycliste venant de l’arrière.
Des recommandations à destination des IPCSR
Le rapport Barbe édicte également deux recommandations concernant les inspecteurs du permis de conduire. La première vise à « étendre à la formation continue des inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR) la formation aux biais de genre dispensée à institut national de l’éducation routière et de la recherche (INSERR) depuis 2024 ». Et la seconde qui porte sur la notation, conseille de « procéder au réexamen des critères de réussite de l’épreuve pratique du permis de conduire, afin de valoriser les aspects de prudence et minorer ceux relatifs au dynamisme ».
S. A.
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