Bruno Garancher alerte sur le manque de places d’examens pour le Groupe lourd

11/12/2023 Formations/Examens
Formations/Examens Bruno Garancher alerte sur le manque de places d’examens pour le Groupe lourd

Cogérant du centre de formation ECF Arvor, près de Rennes, en Ille-et-Vilaine, Bruno Garancher, également président de l’UNIDEC, alerte sur le manque de places d’examens pour le Groupe lourd (BE, C1, C1E, C, CE, D) dans son département. « Alors que le nombre de demandes de formations ne cesse d’augmenter, le nombre de places disponibles à l’examen du permis de conduire Groupe lourd diminue d’année en année. Nous avions besoin, en 2023, de 996 unités… Seulement 732 nous ont été attribuées. Et cela ne tient pas compte des élèves conducteurs qui auraient échoué à l’une ou l’autre des épreuves ! », explique-t-il.
La situation risque de ne pas s’améliorer en 2024. En effet, Bruno Garancher souligne que Pôle Emploi recense à ce jour « pas moins de 1 316 offres d’emploi non pourvues liées directement à l’obtention de ces permis de conduire ».

Réduction des inscriptions en formations et fin des contrats avec l’État
Face à ce constat, Bruno Garancher a décidé de refuser d’inscrire des aspirants conducteurs quand il sait qu’il ne pourra pas leur obtenir des places d’examens. Conscient du fait que réduire l’activité de ECF Arvor risque de mettre en péril l’équilibre de son entreprise, il souligne que cette décision va aussi directement impacter les services de l’État : « ECF Arvor ne contractualisera plus désormais, et jusqu’à un retour à une situation plus soutenable en termes d’examens, avec les services de l’État (notamment la DIRO) en vue de la formation des fonctionnaires d’État. Cette décision concerne malheureusement également les fonctionnaires dépendant du Conseil départemental, des communes et intercommunalités, et les Sapeurs-pompiers du SDIS 35 ».
S’il affirme regretter cette décision, il l’explique : « Cela vise à réserver la formation et le passage des épreuves du permis de conduire aux salariés des entreprises, ainsi qu’aux particuliers demandeurs d’emploi ou en reconversion professionnelle, afin de contribuer à la bonne marche des entreprises et du tissu économique local ». Pour l’heure, à part le blocage de ses factures par les administrations concernées, le cogérant d’ECF Arvor n’a pas eu de retour de la DDTM.

Une décision soutenue par le vice-président de l’UNIDEC
Alain Catala, vice-président de l’UNIDEC, apporte son soutien à la décision de Bruno Garancher : « Alors que le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse et que les entreprises font face entre autres, à l’inflation, le manque d’inspecteurs du permis de conduire est une entrave supplémentaire au bon fonctionnement de l’économie dans notre département. Les services de l’État ont tous été alertés. » Le vice-président de l’UNIDEC rappelle, par ailleurs, que si « l’on parle là de la situation des permis professionnels », la situation est également « catastrophique pour le permis B », avant de questionner : « Quand vont-ils réagir ? ».
S. A.

À LIRE AUSSI