Audi s’attaque au marché auto-école

01/04/2015 Automobile/Équipements
Automobile/Équipements Audi s’attaque au marché auto-école Après Volkswagen, Skoda et Seat, la marque Premium du groupe Volkswagen lorgne sur le marché auto-école, grâce à l’un de ses best-seller, l’A1.

Si le marché auto-école est une nouveauté pour Audi en France, Luc Deslaurier, Chef du service Audi Fleet Solutions, se dit confiant. « Audi a déjà une belle expérience du marché auto-école en Allemagne avec des A1 et surtout des A3 équipées en doubles commandes. Par ailleurs, l’A1 constitue la seconde meilleure vente de la marque en France (après l’A3). C’est un véhicule valorisant qui peut permettre aux exploitants d’auto-école de se démarquer de la concurrence ». Il est vrai que certains n’ont pas attendu que le constructeur se lance sur le marché auto-école pour opter pour une A1 comme véhicule d’apprentissage à la conduite. Mais désormais, ce sera plus facile puisque le constructeur aux Anneaux a officiellement confié la pose des équipements des doubles commandes à la société Drive Matic Legrand, basée à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. « Drive Matic Legrand propose un système d’équipement auto-école de qualité et qui présente l’énorme avantage de ne pas nécessiter de perçage et donc de ne pas abîmer le véhicule », souligne Luc Deslaurier.

Crédit-bail ou LLD
Audi propose donc deux offres distinctes sous la forme de crédit-bail ou de location longue durée (LLD) pour l’A1 Sportback 1.4 TDI ultra 90 ch en boîte manuelle à 5 rapports. Pour le Crédit-bail sur 36 000 mois/ 90 000 km, il faut compter 330 euros par mois et pour la LLD sur 18 mois/60 000 km, il en coûte 419 euros par mois. Ces deux offres comprennent le kit auto-école et la peinture métallisée, ainsi que la maintenance et la perte financière.

Nouvelle A1 subtilement restylée
L’offre auto-école porte sur la nouvelle A1 qui vient de subir un très léger lifting au niveau des projecteurs avant et arrière. À l’intérieur, le changement est quasiment nul. On retrouve donc la planche de bord assez épurée et bien dessinée, avec notamment de superbes buses d’aération inspirée du monde de l’aviation. Placé au milieu sur la planche de bord, l’écran multimédia n’est certes pas immense, mais s’avère suffisant et permet de ne pas trop quitter la route des yeux lorsque l’on regarde la carte, par exemple. Le tableau de bord est classique, avec un cadran compte-tours et un cadran des vitesses. Si ce dernier n’est pas très visible par l’enseignant de la conduite assis à la droite de l’élève, l’écran numérique central affiche très clairement la vitesse. Aussi, le moniteur n’a pas à faire des contorsions pour lire les informations principales. Le poste de conduite s’avère accueillant et confortable avec un volant réglable en hauteur et en profondeur. Quant au siège, on peut le régler en hauteur, en longueur, mais aussi au niveau de l’inclinaison du dossier et des dorsales. On notera également qu’il offre un très bon maintien du dos dans les virages, ainsi qu’une assise assez longue.

Un moteur vif et coupleux
Sous le capot, le 1.4 TDI de 90 ch se révèle très vif et coupleux. Autre atout et non des moindres, il s’avère plutôt sobre puisqu’en consommation mixte (autoroute, départementales, urbain et embouteillages sur le périphérique parisien), nous avons pu constater une consommation moyenne de 4,5 litres, en adoptant néanmoins une conduite souple. Un seul bémol : le système Stop & Start est un peu chatouilleux lorsqu’il s’agit de repartir à très faible allure dans un embouteillage, par exemple. Pas facile de jouer du point de patinage pour un apprenti conducteur dans ces conditions. Mieux vaut alors s’arrêter totalement et repartir en décomposant bien le mouvement. Sur la route, le châssis se place parfaitement et la direction est précise. Un vrai bonheur de conduite. Idem pour faire des manœuvres. À condition cependant de bien maîtriser les dimensions de l’auto. Car la visibilité n’est pas le point fort de l’A1. En voulant respecter la règle des 2/3 de carrosserie pour 1/3 de surface vitrée, les designers ont plus privilégié l’esthétique extérieure du véhicule plutôt que le confort visuel du conducteur. On remarquera également que l’inclinaison du pare-brise et l’épaisseur des montants latéraux gênent la bonne visibilité latérale. Mieux vaut donc regarder à deux fois avant de s’engager pour ne pas se faire surprendre par un véhicule arrivant à droite ou à gauche. Cela mis à part, les élèves risquent de prendre rapidement goût au surclassement ! C’est pourquoi si l’A1 séduit les professionnels de la formation à la conduite, Luc Deslaurier n’exclut pas de développer également des offres auto-école pour l’A3 et peut-être même le Q3.

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