Les constructeurs français, Renault, Peugeot et Citroën occupent largement le marché des auto-écoles avec une part de marché de 90 %. Toutes marques confondues, ce marché a atteint 14 615 unités en 2016. Le déclin constaté il y a déjà plusieurs années se poursuit.
Concurrence plus ou moins déloyale et difficultés pour obtenir des places d’examen pratique, ces paramètres pèsent sur le secteur de la formation à la conduite. De plus en plus d’auto-écoles mettent la clé sous la porte. Une conjoncture économique délicate qui n’est pas sans avoir une incidence sur le marché des véhicules-école. Analyse marque par marque:
Audi : Avec 275 commandes émanant des auto-écoles en 2016, Audi avait confirmé, par rapport à 2015, les attentes des professionnels grâce à l’A1 TDI 90 ch. Malheureusement, la restriction de la production du moteur TDI 90 qui l’équipe pénalise le constructeur aux Anneaux. Audi a toutefois la volonté de répondre aux mieux aux demandes de ses clients.
Citroën : La marque aux Chevrons n’échappe pas, en 2016, à la morosité. Ses livraisons chutent d’un millier d’unités pour les auto-écoles, passant de 3 903 à 2 973. La nouvelle C3 en 2016 a eu un impact sur le volume annuel des livraisons de ce modèle, avec un effet à la baisse lié au lancement de la nouvelle génération, en fin d’année. Le volume est ainsi passé de 2 852 unités à 2 158. La courbe repart à la hausse en 2017, la première année pleine pour le modèle. Pour preuve, à septembre 2017, le nombre de livraison est remonté à 2 651. Le nombre de livraison de la C4 est, quant à lui, passé de 899 unités en 2015 à 602 en 2016. Ce modèle, avec C4 Cactus, complète le podium.
DS : De son côté, la jeune marque affiche une légère hausse avec 140 voitures livrées, contre 118 l’année précédente. La DS3 représente à elle seule la majorité de ce marché avec 112 voitures.
Ford : Le constructeur sort son épingle du jeu. En effet, 200 volumes ont été réalisés, faisant enregistrer à Ford une légère progression par rapport à 2015. Un résultat dû à l’arrivée de la nouvelle Fiesta qui représente 60 % du volume. B-Max et EcoSport en assurent 30 %.
Mercedes : Si le constructeur allemand proposait la Classe A en 2015, Mercedes quitte le marché auto-école en 2016. Idem pour Smart qui disparaît du radar avec la Forfour.
Opel : Le constructeur allemand se désinvestit du marché auto-école. N’ayant pas proposé d’offres spécifiques pour la profession, Opel ne dispose donc pas de données pour 2016.
Peugeot : Le volume de vente auto-école 2016 pour le constructeur sochalien est de 5 831 véhicules, contre 6 234 unités en 2015. L’essentiel du volume est réalisé avec la 208 puisque Peugeot a livré 5 185 unités aux écoles de conduite en 2016.
Renault : Avec 4 673 unités livrées aux établissements de conduite, Renault accuse une baisse non négligeable par rapport à 2015 puisque le constructeur français présentait un volume de 7 104 véhicules. Cependant, le marché des auto-écoles reste important pour le constructeur au Losange, sur lequel il est solidement et historiquement implanté. La Clio semble indéboulonnable 3 772 unités livrées en 2016. Captur arrive toujours en deuxième position avec 877 unités écoulées en 2016, un peu mieux d’ailleurs qu’en 2015 (829). Mais le manque de disponibilité du moteur diesel dCi 90 ch a freiné son entrée dans la gamme. Les ventes de Zoé sont restées stables entre 2015 et 2016, 23 contre 24 unités mais elles bondissent en 2017, à la faveur de l’autonomie prolongée de la petite citadine électrique.
Seat : Le constructeur espagnol reste stable par rapport à 2015, en livrant en moyenne 100 Ibiza auto-école par an et plus d’une vingtaine de Leon.
Skoda : Le constructeur tchèque a livré 135 unités en 2016… tout comme en 2015. En revanche, et comme certains de ses concurrents, les prévisions sont optimistes pour 2017 avec une prévision de 150 unités. Le constructeur a même l’ambition de doubler son volume d’ici 2019.
Volkswagen : Le constructeur de Wolfsburg n’échappe pas à la baisse. Volkswagen a enregistré 144 ventes de Polo contre 181 l’année précédente et 124 Golf contre 188, des chiffres qui n’incluent que les véhicules vendus via son programme spécifique.
