Plateforme gouvernementale comparative : le lancement retardé

01/05/2020 Économie/Entreprise
Économie/Entreprise Plateforme gouvernementale comparative : le lancement retardé

L’État devait lancer mi-mars 2020 la plateforme gouvernementale recensant l’ensemble de l’offre des formations à la conduite. Mais avec l’instauration du confinement le 17 mars, cet outil visant à permettre aux futurs élèves de choisir un acteur de la formation en disposant d’un maximum d’informations, a été reporté.

La mesure n°7 de la réforme du permis de conduire dévoilée le 2 mai 2019 par le Premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, prévoyait la « mise en place d’une plateforme gouvernementale dédiée au choix de son ­auto-école ». Une idée qui pourrait sembler simple, mais plus délicate à mettre en œuvre pour ne pas favoriser tel ou tel acteur de la profession. Après de multiples réunions réunissant les représentants des écoles de conduite de proximité, mais également les plateformes, la délégation à la Sécurité routière est parvenue à trouver « un certain consensus », estimait Emmanuel Barbe, quelques jours avant de quitter son poste de délégué interministériel à la Sécurité routière.

Environ 12 500 auto-écoles recensées
Ainsi, la plateforme regroupe toutes les écoles de conduite de proximité de France qu’elles soient labellisées ou non, ainsi que les plateformes et autres auto-écoles en ligne, soit un total d’environ 12 500 ­auto-écoles. À noter que les écoles de conduite ayant obtenu le label de l’État ou une équivalence devraient être mises en avant grâce à la présence de la pastille jaune du label.
Pour chaque entité, sont indiqués : le nom de l’établissement, les formations proposées, le nombre d’enseignants. Sur ce dernier point, notons que la DSR a recensé 26 000 enseignants de la conduite salariés dans une auto-école de proximité et seulement 1 000 moniteurs indépendants rattachés à une plateforme. Ce qui faisait dire à Emmanuel Barbe que « le développement des plateformes n’est pas si important que l’on pourrait le penser ».
Enfin, le site affichera le taux de réussite de chaque établissement. Dans un premier temps, celui des plateformes ne sera pas renseigné puisque l’État ne le connaît pas exactement. Il sera donc indiqué « NC », pour « non connu », sauf pour les cinq départements d’Occitanie où est menée l’expérience RdvPermis. En effet, lors de l’inscription sur la plateforme de RdvPermis, l’élève doit obligatoirement être rattaché à un formateur identifié. Avec ce système, il sera donc possible de connaître le taux de réussite des auto-écoles en ligne qui passent actuellement entre les mailles du filet en présentant des candidats aux examens ayant le statut de candidat libre. « C’est une façon de mettre tout le monde sur un pied d’égalité », affirmait Emmanuel Barbe qui a piloté ce projet de plateforme.

Permettre à l’élève de faire son choix en toute objectivité
En plus de toutes ces informations indiquées d’office par l’État, les écoles de conduite auront la possibilité de personnaliser la présentation de leur établissement, en indiquant si elles ont un simulateur de conduite, une ou des voitures équipées en boîte automatique, ou encore en détaillant le contenu de leur contrat-type. « L’idée, expliquait Emmanuel Barbe, est véritablement d’offrir le plus de transparence possible au consommateur pour que celui-ci puisse faire son choix en toute connaissance de cause. » En raison du confinement entré en vigueur le 17 mars, le lancement de la plateforme initialement prévu mi-mars n’a pas eu lieu. Si l’outil est prêt, Wassim Kamel, sous-directeur à l’Éducation routière n’était pas en mesure de donner une nouvelle date de lancement.

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